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Les enfants de l’École Itinérante font des recherches sur les semences autochtones (Paraná)

De la Page du MST

Les étudiants de l’École Itinérante Maria Aparecida R. Franciosi, localisée dans la pré-unité de production Eli Vive, district de Lerroville, à Londrina (État de Paraná) ont presenté les résultats de leur recherche sur les semences autochtones qu’ils ont menée localement.

La recherche qui a pris un peu plus d’um mois, a été planifiée et exécutée par près de 400 participants depuis l’enseignement infantile à l’enseignement moyen et par leurs professeurs, soucieux de recenser tout ce que les familles produisent, ou cessent de produire, ou stockent en matière de semences autochtones.

“Tous nos étudiants ont participé, chaque classe a assumé la responsabilité d’étudier un type de semences en particulier comme le maïs, le café, le riz, le haricot ou la pastèque. En plus de cela ces groupes doivent offrir un exposé et produire un type de nourriture avec le type de semences étudié”, explique Maria Antonia Assis, une des coordinatrices de l’école.

Selon Igor Denadai, éducateur, le travail développé a deux grands objectifs : recenser les semences autochtones et rapprocher l’école de la communauté.

“Ce travail resserre les liens car nous avons visité les 540 maisons des travailleurs établis dans cette pré-unité productive pour les interroger sur ce qu’ils font avec les semences, depuis le stockage, la production jusqu’à la récolte”. Et Il souligne “un autre aspect très important, c’est que ce travail a permis de recenser aussi le nombre d’habitants qui vivent dans notre secteur. Actuellement nous comptons 1.593 habitants.”

L’étudiante Silvana Nascimento Ribeiro, de huit ans, qui étudie en quatrième année de l’enseignement fondamental, explique que le travail lui a enseigné l’importance de cultiver des semences sans utiliser de produits toxiques. « Ce fut très bien et très important de le dire dans l’exposé sur les semences. J’ai appris que nous ne devons pas utiliser de poison pour cultiver. Avant nous n’avions pas besoin de poison et nous devons continuer ainsi. »

Le membre de la coordination de l’École Latino-Américaine d’Agro-écologie (ELAA), José Maria Tardin, explique que cette recherche paraît simple mais constitue um portrait important de la réalité des paysans. “Elle nous montre em détail combien nous prenons possession politiquement et techniquement de notre capacité de produire et d’étudier. La recherche ne peut pas dormir sur une étagère, il faut l’utiliser dans les salles de classe, dans les familles, elle doit être discutée aussi par le secteur de production de l’unité productive Eli Vive et du MST en général. Cette école doit être félicitée pour cette importante initiative” a-t-il conclu.

Source : http://www.mst.org.br/Criancas-de-Escola-Itinerante-pesquisam-sobre-sementes-crioulas-no-PR

Url de cet article : https://mouvementsansterre.wordpress.com/2012/09/29/les-enfants-de-lecole-itinerante-font-des-recherches-sur-les-semences-autochtones-parana/

Traduction du portugais : Thierry Deronne

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La violence contre les Travailleurs Ruraux Sans Terre dans l’État de Pernambouc dénoncée à l’ONU

25 septembre 2012

De Terra de Direitos


Plus de cent familles du Campement Gregório Bezerra, de Agrestina/Pernambuco, subissent de constantes agressions physiques et psychologiques depuis l’occupation des terres de l’hacienda Serro Azul en avril 2011. Plusieurs dénonciations sur la situation de ce campement ont été déposées auprès des pouvoirs publics brésiliens sans que soit prise aucune mesure de protection des travailleurs ni que soit sanctionné aucun des auteurs de ces crimes.

Le Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans terre – MST et l’organisation des Droits Humains Terra de Direitos ont donc envoyé ce 20 septembre 2012 une dénonciation á l’Organisation des Nations Unies – ONU sur la violence perpétrée contre les travailleurs ruraux sans terre qui vivent dans les campements de l’État de Pernambouc. Ces faits se sont produits depuis l’occupation des terres improductives de l’hacienda Serro Azul, latifundo de près de mille hectares, le 18 avril 2011, dans la municipalité d’Agrestina.

Les plus de cent familles des campements sont constamment agressées par un représentant de l’hacienda, Luis Reis, et par près de 15 gardes particuliers des propriétaires. A partir de février 2012, le Sergent de La Police Militaire de Pernambuco José da Costa Lima s’est joint à la répression contre les habitants du campement. La participation directe de Lima a généré une intensification de La violence et signifié la formation d’une milice privée pour protéger les intérêts du propriétaire du latifundio.

La dénonciation envoyée à l’ONU explique que ce policier militaire est également impliqué dans d’autres situations de violence contre des travailleurs ruraux et reçoit des “lopins de terre” pour services rendus et autres « faits d’armes » dans la région. En échange de l’exécution d’expulsions forcées, Lima a reçu des terres dans les municipalités de São Joaquim do Monte et Agrestina, État de Pernambouc. Une autre action illégale du sergent s’est produite ce 25 juillet 2012, lorsqu’il a tiré sur des travailleurs ruraux. Lima fut arrêté pour ces faits mais fut aussitôt relâché.

Face aux différentes violations commises contre les familles paysannes du Campament Gregório Bezerra, la dénonciation de l’ONU exige de l’État brésilien qu’il informe sur les mesures prises pour protéger la vie des travailleurs, pour enquêter et punir les responsables de ces crimes et pour mettre en oeuvre l’expropriation de l’hacienda Serro Azul en application de la loi sur la fonction sociale de la propriété rurale. La dénonciation demande également à l’ONU de faire des recommendations pour surmonter la situation de violation des Droits humains au Brésil.

Historique de la violence

Quelques jours après l’occupation des terres de l’hacienda, les familles ont obéi à un ordre judiciaire de rendre la terre au grand propriétaire et ont abandonné volontairement la zone, sur base de la promesse des pouvoirs publics d’enquêter sur la plainte pour non-accomplissement de la fonction sociale des terres. Les familles ont monté un campement dans un lieu proche de l’hacienda Serro Azul, et bien que demeurant en dehors de la propriété, ont continué à subir des menaces.


En octobre 2011, sans la moindre tentative de négocier en vue de dégager une issue pacifique, les familles ont été brutalement expulsées, leurs maisons brûlées sans qu’il leur soit permis de retirer leurs objets personnels ; quelques uns des travailleurs se trouvaient encore chez eux lorsque les buldozzers ont commencé à détruire les constructions ; et les travailleurs qui ont tenté de réagir ont été menacés de prison.

L’action violente a compté sur la participation du Promoteur de Justice du Bourg d’Altinho, d’un officier de justice et de policiers militaires faisant partie du Bataillon “Companhia Independente de Operações e Sobrevivência na Caatinga – CIOSAC”, du Groupe d’Appui Tactique Itinérant – GATI et de la Troupe de Choc, accompagnés de Luiz Reis, représentant de l’hacienda Serro Azul et de plus de 20 “pistoleros” armés.

Faute de réponse de la part des autorités responsables, le 28 janvier 2012 les travailleurs ont réoccupé l’hacienda Serro Azul. Une autre série d’actes de violence fut commise contre les habitants des campements, jusqu’à une nouvelle expulsion forcée le 9 mars. Campant de nouveau aux abords de l’hacienda, les travailleurs ont continué à subir menaces et pressions.

Dans un des cas les familles ont été surprises par des tirs d’armes à feu en pleine nuit. Deux femmes et un adolescent de quinze ans ont été atteints par les tirs. Une autre menace répétée est la présence aux  alentours du campement d’hommes armés montant à cheval, intimidant les travailleurs avec des armes à feu et avec les chevaux eux-mêmes.

Ce 29 mai, un adolescent du campement fut menacé d’une arme à feu par Luiz Reis, alors qu’il sortait d’une église dans la municipalité d’ Altino. D’autres dénonciations contre Reis ont pour motif l’agression physique envers une agricultrice blessée à la gorge, et pour coups et blessures à un paysan, qui a eu deux côtes brisées et a été menaçé d’une arme à feu par le policier militaire Roberto José da Costa Lima. Cinq travailleurs ruraux, parmi les dirigeants du campement et du MST, sont menacés de mort.

Délit par omission de l’État brésilien

Le cas de l’hacienda Serro Azul montre non seulement une claire démission de l’État mais aussi la participation de certains agents publics dans les violences physiques et psychologiques contre les travailleurs. La Police Civile de l’État de Pernambouc, sans approfondir les enquêtes sur les différents crimes commis contre les familles, a classé tous les dossiers relatifs aux dénonciations.

Sur la base du rapport de classement de l’enquête, les magistrats du Ministère Public de l’État de Pernambouc ont également archivé la plainte contre le promoteur de Justice du Bourg d’Altinho. La Promotrice Agraire de l’État de Pernambouc a critiqué durement le classement et le délit par omission de la Police Civile.

La situation démontre aussi l’incapacité de l’Institut National de Colonisation de la Réforme Agraire (INCRA) à enquêter sur les dénonciations pour improductivité et abandon de la fonction sociale des terres de l’hacienda Serro Azul : les familles privées d’accès à la terre et empêchées de la faire produire, se trouvent en grave risque de vulnérabilité sociale et économique. 

Campagne d’appui aux familles

Pour sensibiliser l’État brésilien et adopter des mesures face à la situation de violations des droits humains contre les travailleurs, une campagne d’envoi de lettres est lancée avec l’appui de l’organisation Grassroots International. En tout ont déjà été envoyées plus de sept mille lettres d’appui du monde entier pour exiger des mesures en faveur des familles. Cliquez ici pour participer à cette campagne.

Source : http://www.mst.org.br/Violencia-contra-Sem-Terra-em-Pernambuco-e-denunciada-a-ONU

Url de cet article : https://mouvementsansterre.wordpress.com/2012/09/26/la-violence-contre-les-travailleurs-ruraux-sans-terre-dans-letat-de-pernambouc-denoncee-a-lonu/

Traduction du portugais : Thierry Deronne

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Les Sans Terre conquièrent des tracteurs pour le zones de réforme agraire dans l’État de Paraíba

24 septembre 2012


De la page du MST

Ce 21 septembre les Travailleurs Ruraux Sans terre des unités productives de l’État de Paraíba se sont rassemblés à João Pessoa, capitale de l’État, pour recevoir 15 tracteurs destinés aux zones productives, fruit de la négociation avec le gouvernement régional pendant les journées de lutte d’avril 2012.

Pendant la remise des tracteurs, João Pedro Stedile, de la Coordination nationale du MST, a parlé de la nécessité de créer une entreprise brésilienne de production de petits tracteurs pour l’agriculture familiale. “Tous ces tracteurs sont importés et ne font que renforcer des multinationales exploiteuses. Il faut créer une “Embrapa” de petits tracteurs qui renforce la production brésilienne et soit adaptée à notre agriculture familiale” a critiqué Stedile.

Les Sans Terre ont aussi exigé du Gouvernement de l’État la signature de l’accord avec la Banque Nationale de Développement Économique et Social (BNDES) pour l’installation d’agro-industries dans les unités productives. “Cette agro-industrialisation ajoutera une valeur aux produits et augmentera les revenus des agriculteurs et agricultrices” explique le coordinateur.

Nous ne naissons pas pour mourir au travail. Tous les agriculteurs et agricultrices pouvons allier le travail à l’usage de la technologie” a déclaré pour sa part Elenice da Silva, membre d’une unité de production.

Les 15 tracteurs destinés aux zones productives resteront sous la responsabilité des coopératives et desw associations des unités productives du MST.

Parallèlement à cette activité était organisée une foire agro-écologique pour commercialiser des produits de la réforme agraire provenant des unités productives de tout l’État de Paraíba. On a vendu des produits in natura, de l’artisanat et des produits agro-industriels.

Connaissance scientifique

Pendant le discours offert durant la remise des tracteurs, Stedile a déclaré que tous les changements sociaux seront rendus possibles à travers la réalisation de trois facteurs :  “L’organisation populaire et la lutte du peuple sont le premier facteur. Le deuxième, ce sont des gouvernements populaires qui agissent en accord avec la volonté et les énergies populaires. Et enfin, la connaissance, car celui qui ne connaît pas, finira toujours par suivre la pensée de quelqu’un« , a-t-il affirmé.

Dans ce sens il a expliqué la nécessité pour les agriculteurs de s’approprier la connaissance scientifique. “Les agriculteurs ont besoin de s’approprier ce savoir scientifique, tout l’effort que nous pourrons appliquer aux machines est bienvenu. Logiquement cette connaissance doit s’allier aux savoirs millénaires de l’agriculture familiale, comme c’est le cas de l’agroécologie”.

Micro-usine


 Les travailleurs ruraux ont aussi pu visiter l’expérience développée par le professeur Carlos Cabral, de l’Université Fédérale de Paraíba (UFPB). Il s’agit d’une micro-usine d’huile végétale du coton.

Ce sont des initiatives comme celles-ci qui doivent être multipliées et stimulées par les gouvernements car cette micro-usine peut servir à récupérer la culture du coton dans le Nord-Est que les multinationales ont délocalisée danss l’État du Mato Grosso. Cela aurait un impact sur l’utilisation de carburant, y compris pour ces tracteurs, stimulerait la production de vêtements à travers la culture du coton et pourrait substituer l’usage de l’huile de soja par celle de coton, qui est beaucoup plus saine” selon Stedile qui a conclu que “un tel investissement n’est rien pour un gouvernement mais peut représenter une avancée pour l’agriculture familiale« .

Source : http://www.mst.org.br/content/sem-terra-conquistam-tratatores-para-areas-da-reforma-agraria-na-pb

Url de cet article : https://mouvementsansterre.wordpress.com/2012/09/25/les-sans-terre-conquierent-des-tracteurs-pour-le-zones-de-reforme-agraire-dans-letat-de-paraiba/

Traduction du portugais : Thierry Deronne

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Le rappeur Emicida gagne un prix et fait un show sur MTV avec le drapeau du Mouvement des Sans Terre du Brésil
21 septembre 2012
De la page du MST

Le latifundio médiatique mondial du spectre radio-électrique, à savoir le quasi monopole privé des ondes radio et TV qui prévaut encore dans la plupart des pays, oblige nos mouvements sociaux à certaines ruses pour visibiliser la lutte. C’est le cas du rappeur Emicida qui est monté sur le podium du VMB 2012, un prix promu par la chaîne commerciale MTV pour les meilleurs artistes de l’année, et qui au moment de recevoir le prix de la meilleure musique de l’année, a offert sa chanson en déployant un drapeau du MST. Emicida, qui concourait pour cinq prix, a triomphé dans la catégorie de la meilleure musique avec “Doigt dans la plaie”, oeuvre composée après l’expulsion de 1600 familles de la communauté de  Pinheirinho, à São José dos Campos, au début de l’année.Après la réception du prix, le rappeur a brandi le drapeau du Mouvement des Sans Terre et a dénoncé la Garde Civile Métropolitaine qui a ouvert le feu, incendié les maisons et empêché les familles pauvres de la communauté de  Moinho, dans le quartier de Campos Elíseos, à São Paulo, de se réinstaller.Emicida est revenu sur le podium aux côtés de Rashid, pour offrir la pièce musicale “Dedo na Ferida” (« le doigt dans la plaie ») avec le drapeau du MST. Un autre drapeau du mouvement a été hissé pendant cette présentation près des installations du DJ Nyack.

Le rappeur a levé le drapeau du MST mais il n’apparaît dans aucun plan proche. Lorsque le  DJ intervenait, les caméras de MTV ne montraient que la moitié de la bannière du Mouvement des Sans Terre, sans en montrer le symbole.

Source : http://www.mst.org.br/Emicida-homenageia-MST-durante-premiacao-e-show-no-VMB%20

Traduction du portugais : Thierry Deronne

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URL de cet article : https://mouvementsansterre.wordpress.com/2012/09/23/le-rappeur-emicida-gagne-un-prix-et-fait-un-show-sur-mtv-avec-le-drapeau-du-mouvement-des-sans-terre-du-bresil/



Le Collectif de Santé du Mouvement des Sans Terre lance un projet pilote de santé rurale dans l’État de Sergipe
17 septembre 2012, 11:39
Filed under: Formation, Santé publique

14 septembre 2012

De la Page du MST

Le collectif de Santé du Mouvement des Sans Terre, dans l’État de Sergipe, mène une expérience visant à améliorer la santé dans les zones de réforme agraire de la municipalité de Nossa Senhora da Gloria.

Depuis le début du mois de septembre une équipe formée par une médecin, une technicienne infirmière, des éducateurs populaires et des étudiants du cours de Service Social de l’Université Tiradentes (UNIT) visite les campements et les unités productives de Nossa Senhora da Glória, capitale du  Sertão de Sergipe.

L’initiative venue du collectif de santé du MST lui-même a pour objectif de réaliser un diagnostic de l’état de santé de la population des 11 unités productives et des 9 campements de la région.

Réunion de travail d’une équipe du Mouvement des Sans Terre dans une Faculté de Médecine (dans ce cas, de l’UFMG).

Concept plus ample de la Santé.

Pour établir le diagnostic le collectif a effectué une enquête auprès de 630 familles paysannes qui ne se limite pas aux questions sur la présence ou sur l’absence de maladies mais recueille aussi des informations sur les conditions de production, de logement, de communication, de transport, d’infrastructure, de nutrition, etc.

Nous tentons d’appliquer le concept de santé de l’Organisation Mondiale de La Santé (OMS) qui définit la santé comme un état de bien-être psycho-social. L’existence de conditions sanitaires de base, l’accès à l’eau et à la terre, à l’alimentation et à la santé mentale entre autres, ont une influence sur l’état de santé des individus” analyse Cristiane Costa Santana Zurkinden, médecin du MST formée à Cuba.

Prioriser la prévention.

Pour réaliser ce projet les militants de la santé ont obtenu l’appui du Secrétariat Municipal de la Santé. Les résultats de l’enquête seront traités, systématisés et remis aux familles paysannes et aux autorités publiques au cours du mois de novembre.

La diffusion des données sera le point de départ de la deuxième étape du projet : l’élaboration d’un plan d’action visant à améliorer la santé rurale. Selon Maria Solange Feitosa, dirigeante du collectif de santé du MST pour l’État de Sergipe et technicienne infirmière, “à partir de l’identification des problèmes, nous allons organiser um programme d’éducation en santé pour que les personnes puissent améliorer leur mode de vie et prévenir les maladies”.

La méthodologie s’inspire de l’expérience cubaine. “Sur le papier, le Système Unique de Santé (SUS) est le rêve de la  classe travailleuse ! Mais le modèle dominant de santé au Brésil est encore basé sur le complexe médecin-pharmacien-hôpital. Souvent ce modèle se limite à administrer des remèdes à des personnes malades. Le modèle cubain met davantage l’accent sur la prévention des maladies à travers l’éducation à la santé. Les excellents indicateurs de santé de la population cubaine démontrent que ce modèle fonctionne”, souligne Cristiane.

Agenda de revendications

Outre ce plan d’action, une liste de revendications sera élaborée pour améliorer l’accès aux politiques publiques de santé en zone rurale. Pour Maria Solange “le diagnostic va contribuer à améliorer le traitement du S.U.S dans les zones de réforme agraire. Nous avons encore des secteurs où les personnes doivent parcourir des kilomètres pour être soignées. Une absurdité !

Cette expérience initiale et de caractère local vise, si elle est couronnée de succès, à être appliquée dans tout l’État de  Sergipe.

URL de cet article : https://mouvementsansterre.wordpress.com/2012/09/17/le-collectif-de-sante-du-mouvement-des-sans-terre-lance-un-projet-pilote-de-sante-rurale-dans-letat-de-sergipe/

Source : http://www.mst.org.br/Coletivo-de-Saude-do-MST-realiza-projeto-piloto-na-saude-do-campo-em-Sergipe

Traduction du portugais : Thierry Deronne

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Les afrodescendants occupent une grande propriété dans l’État de Minas Gerais.

15 septembre 2012

De la CPT 

Face à l’indifférence du gouvernement de Dilma Roussef, fatiguées d’attendre, 350 familles afrodescendantes du Quilombola de Brejo dos Crioulos, appuyées par Via Campesina, ont occupé ce samedi 15 septembre 2012 la grande propriété de l’entrepreneur Raul Ardito Lerário de Pindamonhangaba (São Paulo).

Selon les premières informations un des paysans afrodescendants répondant au nom de Roberto a été blessé d’un tir dans les côtes, par le vigile Zé Reis vulgairement appelé sergeant Julião. Un des vigiles est mort après son arrivée à l’hôpital. Trois autres fonctionnaires du grand propriétaire ont été faits prisonniers pour port d’arme.

Le territoire de la communauté afrodescendante s’étend sur 17302 hectares, est habité par 512 familles, et couvre les municipalités de São João da Ponte, Varzelândia e Verdelândia (Minas Gerais). Or, neuf grands propriétaires se sont emparé de 13290 hectares de cette zone.

En 12 ans de lutte et d’indifférence de la part des pouvoirs exécutif et judiciaire, les familles  ont dû recourir à la méthode de récupération/occupation de ces « latifundios » (grandes propriétés de terre improductives), seule manière d’être entendues par les autorités.  En avril 2004, quatre cents familles afrodescendantes ont organisé une première récupération de terres usurpées par la grande propriété São Miguel, appartenant à Miguel Véo Filho. Depuis lors ont été organisées douze récupérations de terres envahies par les latifundiaires : les grandes propriétés de Miguel Véo Filho, Névio, Dílson Godino, Raul Ardito, Albino Ramos, Zé Maria, Diniz et Moacir Rodrigues.

A la fin de septembre 2011, deux cents familles de Brejo dos Crioulos avaient campé face à Planalto (palais présidentiel à Brasilia) pendant une semaine et avaient obtenu la signature du décret d’expropriation par la présidente Dilma Rousseff (photos).

Avec la présidente Dilma Roussef en septembre 2011, lors de la signature du décret d’expropriation en faveur des afrodescendants, décret resté sans suite, obligeant les familles à occuper les terres en septembre 2012.

A partir de cette date la communauté afrodescendante a attendu que le gouvernement retire les terres aux grands propriétaires et lui rende les titres de propriété. Un an a passé. Les afrodescendants sont restés hors de leurs terres et les grands propriétaires à l’intérieur, augmentant l’exploitation du territoire avec davantage de bétail et de déforestation illégale.

De par son inopérance et sa soumission au latifundisme, le gouvernement fédéral génère ce type de conflits. Le pouvoir judiciaire finit par émetttre des mandats d’expulsion contre les afrodescendants, au lieu d’émettre les mandats permettant à l’exécutif d’accomplir son rôle : faire prévaloir la Loi sur la fonction sociale de la terre. Les droits des pauvres sont foulés au pied par la faute de l’inopérance de l’État. La lutte pour chasser les latifundistes envahisseurs et pour obtenir la titularisation du territoire continue.

URL de cet article : https://mouvementsansterre.wordpress.com/2012/09/17/les-afrodescendants-occupent-une-grande-propriete-dans-letat-de-minas-gerais/

Source : http://www.mst.org.br/node/13864

Traduction du portugais : Thierry Deronne

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Les Sans Terre occupent une grande propriété au nord de Espírito Santo

12 septembre 2012

De la Page du MST

Depuis ce 10 septembre près de 130 familles du MST occupent le grand domaine Palmeiras, dans la municipalité de Montanha, dans l’extrême nord de l’État de Espírito Santo. Ces terres appartiennent à la famille  Simão, connue régionalement pour posséder des terres dans plusieurs municipalités, et les utiliser pour l’élevage intensif.

Ces 130 familles habitaient le Campement  Adriano Machado, dans la même municipalité de Montanha, dans l’attente d’être relogées dans une unité de production. Diverses actions avaient été menées pour rendre effective la création de cette unité.

“L’occupation est une des actions les plus importantes que le MST réalise depuis sa naissance, parce qu’elle dénude les contradictions de la question agraire, montre qui sont les alliés et les adversaires de La Réforme Agraire, les oblige à prendre parti et à montrer leur visage” a expliqué Adelso Lima, de la direction du MST dans cet État.

Les dernières années ont vu l’avancée de l’agrobusiness, et cette région a été capturée par la monoculture de la canne à sucre et par la plantation d’eucalyptus. Pour Adelso, c’est une manière de moderniser le latifundio improductif, d’empêcher la démocratisation de la terre et d’empêcher la création d’emplois et l’obtention de revenus pour les familles.

Ainsi, le latifúndio Palmeiras, comme plusieurs autres au nord de Espírito Santo, était sur le point de se transformer en une grande plantation d’eucalyptus, principalement pour fournir l’entreprise Fíbria. Le jour de l’occupation, des vigiles armés et cagoulés ont approché plusieurs personnes qui se dirigeaient vers La zone.

Concentration de la terre



L’extrême nord de l’État de Espirito Santo se caractérise par la plus haute concentration de la terre. Dominée par le latifundio, c’est une région oú vivent par conséquent de nombreuses familles sans terre.

“L’occupation de terres reste une forme de lutte actuelle et nécessaire pour exiger la réforme agraire car elle montre que dans les localités qui connaissent de fortes concentrations de terres il y a une population disposée à lutter pour elle » souligne Adelso.

La plus grande concentration de terre (voir carte) se situe sur le littoral, dans l’extrême nord. Le recensement Agricole de 2006 révèle que 93,99% des établissements sont petits (moins de 100 hectares) mais occupent seulement 46,73% de la zone.

Les établissements agricoles moyens (de 100 à 1.000 hectares) totalisent 5,19% du nombre mais occupent 35,33% de la région. Et les grands établissements (plus de 1.000 hectares), bien que ne totalisant que 0,18% du nombre, occupent 17,95% des terres. En d’autres termes il y a de nombreux petits propriétaires avec peu de terres, alors que les moyens et grands propriétaires dominent la majeure partie.

Comme l’affirme Adelso, la concentration de la terre se combine avec la concentration urbaine. En effet, selon le recensement démographique de 2010, 84,36% de la population habite dans les villes – oú elle fait face à de hauts niveaux de concentration de la pauvreté, de violence, parmi d’autres problèmes que subit l’ensemble de la population.

Facteur aggravant, est prévue l’installation d’une usine de Medium Density Fiberboard (une des principales pourvoyeuses de matière première pour l’industrie de meubles), dérivé de la plantation d’eucalyptus. D’oú la tendance à l’expansion de La monoculture de l’eucalyptus, qui aggrave davantage le sort de la population. Les travaux doivent commencer en 2013 et les opérations en 2015.

“La Réforme Agraire reste un besoin de l’ensemble de la société pour faire face à plusieurs problèmes, que ce soit la démocratisation de la terre, les revenus et la richesse, les problèmes environnementaux, la violence, urbaine y compris. C’est une action efficace pour que les paysans Sans Terre construisent une vie digne et une territoire libre et sous contrôle des travailleurs” dit Adelso.

URL de cet article : https://mouvementsansterre.wordpress.com/2012/09/14/les-sans-terre-occupent-une-grande-propriete-au-nord-de-espirito-santo/

Traduction: Thierry Deronne

Source : http://www.mst.org.br/Sem-Terra-ocupam-fazenda-no-norte-do-Espirito-Santo

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