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Marches, occupations: le MST se mobilise dans l´état de Sao Paulo.


Par Luiz FelipAlbuquerque De la Page du MST
Depuis le 6 février près de 500 familles du MST participent à la Mobilisation dans l´État de São Paulo.
Parmi les actions menées au cours des dernières semaines, on compte les occupations de terres dans la région de Ribeirão Preto, dans le Pontal do Paranapanema, dans la région de Promissão ainsi qu´une marche à Sao Jose do Rio Preto, dans la municipalité de Guaraci.
Le but principal de la mobilisation, selon Judite Santos, dirigeante du MST dans cet État, est de faire pression sur l’Institut National de Colonisation et de Réforme Agraire (INCRA) à  la suite de son refus de mettre en œuvre de la réforme agraire dans cet état, avec comme bilan une année 2011 qui s´est achevée sans qu´aucune famille ne soit légalisée.
« Nous avons plusieurs campements qui subsistent depuis plus de cinq
ans sous des bâches noires et au bord des routes. Certains grands domaines ont été expropriés mais n´ont pas été soumis à la réforme agraire. Le but principal de l´action est de dénoncer la lenteur de  l’INCRA et de faire pression sur lui pour que ces zones déjà expropriées deviennent des unités  productives de la réforme agraire » explique Judite.
Outre la lenteur de l’INCRA, un autre problème majeur qui empêche une plus grande efficacité du processus d’expropriation des terres est le pouvoir judiciaire. Le fort contrôle politique que subit ce  secteur rend difficile la question de la propriété des zones déjà destinées à la réforme agraire.
« Dans de nombreuses régions il y a des problèmes dans la relation avec le pouvoir judiciaire. La plupart des zones déjà expropriées, déjà payées par l’INCRA, restent enlisées dans le système judiciaire. Autrement dit, lorsque les juges octroyent le titre de propriété à l’INCRA, le pouvoir judiciaire finit par dire non. Ce qui interfère avec le processus d’expropriation, car il faut réengager une série de démarches juridiques et reprendre le processus à zéro, à repousser souvent de plus d’un an la définition de ces zones comme de réforme agraire » souligne Judite.
Un exemple de cette alliance entre les deux secteurs, selon Judite, est un domaine récemment racheté par l’INCRA dans la région de Sao Jose do Rio Preto. En arrivant aux tribunaux locaux fédéraux – et bien qu´il s´agissait d´un des rares secteurs qui pouvaient être transformés en unités productives en 2011 – le dossier fut bloqué par le pouvoir judiciaire. Dans ce cas, le tribunal a validé l’argumentation du propriétaire qui a mis en cause les méthodes utilisées par l’INCRA pour mesurer la productivité de la zone.
Une conquête
Jusqu’à présent, la réussite majeure a été obtenue grâce à la marche organisée dans la région de Sao Jose do Rio Preto, qui a réuni plus de 100 personnes. En faisant pression sur le maire de Guaraci, Renato Sour, les militants ont obtenu l’annulation provisoire de l´expulsion des 85 familles qui campent sur les bords de la route municipale Farid Nicolas, entre Altair et Guaraciacampadas.
Bien que l’expropriation de la zone soit déjà prononcée, les obstacles mis par les magistrats sur la question du titre de propriété des exploitations agricoles retardent la création de l´unité productive.
Avancées de l´agro-business
Parmi les grands domaines occupés, deux appartiennent au Groupe Bertin, situé dans le centre-ouest de São Paulo. L’action, en plus de faire pression sur l´INCRA pour accélérer la légalisation des  familles qui campent dans les régions de Laras et de Promissao, vise à dénoncer l’expansion et la concentration des terres accaparées par l’agro-business dans la région.
« Dans le cas de Bertin, ce sont des zones de fourrage déjà réclamées par le passé dans le cadre de la réforme agraire. Face à la présence croissante de l´agro-business dans la région, nous menons également la lutte et exigeons que le gouvernement prenne position. Ces domaines étaient improductifs à l´époque et ont été réclamés par le Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre (MST), sans qu´aucune réponse ne lui soit donnée. Et maintenant ces domaines se retrouvent aux mains de ces grands groupes privés » rappelle Judite.

 

Source : http://www.mst.org.br/Jornada-Estadual-de-Lutas-do-MST-em-Sao-Paulo-realiza-ocupacoes-e-marchas

 

Traduction : Thierry Deronne

 

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La police expulse les travailleurs ruraux du MST d´un campement dans l´État de Alagoas

Por Rafael Soriano
De la Page du MST
 

Près de 80 familles de travailleurs ruraux sans Terre du MST subissent en ce moment l´expulsion du campement Patativa do Assaré, à Maragogi (état d´Alagoas), dans la zone de l´hacienda Cachoeira, occupée depuis janvier 2011.

L´hacienda, louée à l´Usina Santa Maria, possède des dettes que ni le propriétaire ni le locataire n´ont l´intention de rembourser.

L´expulsion et la reprise des terres est menée par le Centre de Gestion de  Crises, des Droits Humains et de la Police Communautaire (CGCDHPC) de la Police Militaire. En ce moment les familles entassent leurs affaires dans le camion amené par la police. Les négociations se déroulent devant le Tribunal Agraire qui a tranché en faveur de la reprise des lieux.

Surprenante capacité de l’Etat brésilien, à différents niveaux, quand il s’agit de se mobiliser en faveur des intérêts des élites qui le contrôlent, tout en refusant les conditions minimales de vie et la dignité à sa population, comme la terre, le logement, l’éducation, la santé, etc.

«La responsabilité de la réforme agraire n’est pas seulement celle de l’Institut National de Colonisation et de Réforme Agraire (INCRA), elle est aussi celle de l’Etat brésilien, qui refuse l’accès à l’emploi, au revenu, au logement, tout en  garantissant toutes les conditions structurelles pour satisfaire les intérêts de la classe des grands propriétaires fonciers et des industriels qui pour l´heure dominent la société» explique Debora Nunes du Mouvement des Sans Terre (MST).

Source: http://www.mst.org.br/Policia-realiza-despejo-em-acampamento-do-MST

Traduction: Thierry Deronne

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Le Mouvement des Sans Terre discute de l´importance des radios communautaires dans l´état de Santa Catarina.
12 février 2012, 6:49
Filed under: Démocratisation des médias, Formation, Production

10 février 2012

Par Rubens Lopes 
De la Radio Communautaire Campeche

Centre de Formation "Olga Benario"

Ce 2 février des étudiants militants du MST ont réalisé un débat sur les médias au cours de leur Stage Interdisciplinaire d´Expérience (EIV). Le débat s´est déroulé au centre de Formation Olga Benário, situé dans l´unité de production “25 juillet » à Catanduvas, dans la région occidentale de Santa Catarina.

L´unité de production “25 juillet” dispose de 204 hectares de terre, dont 75 hectares pour la production d´aliments, ce qui garantit la subsistance des travailleurs qui vivent sur place, en plus de fournir de la nourriture à la ville à travers le programme de « Combat contre la faim » du gouvernement fédéral. L´Institut Padre Vilson de Florianópolis est un de ceux qui reçoivent ces aliments directement de cette unité.

Le débat

L´aube commence à poindre. Chants d´oiseaux. Quelques pas. Bruits de verres et mouvement de personnes. Dans le Centre de Formation, sur les tables,  le café est accompagné de pain et de confiture maison. Il y a vingt-neuf élèves qui participent à des activités dans le système IVE. Ils s´organisent en brigades et chacun est nommé responsable d’une fonction. Après les slogans de discipline collective, arrive le moment des réunions. Tous les matins après le café on organise une “mistica” (activité culturelle, poétique, etc..). Le jour commence ainsi: par des chants, des danses, l´étude et l´activité physique visant à fortifier le corps pour la lutte.

Au programme de la journée sont prévus deux débats. Dans la matinée le thème est: La criminalisation des mouvements sociaux, avec l´avocate Daniela Rabaioli.

Daniela explique que l’Etat agit avec plus de force répressive quand le bien privé est attaqué, et qu´il utilise le Droit, en particulier le droit pénal, pour légitimer la propriété privée. Elle explique également le rôle des médias de masse qui ne diffusent que la version des puissants. D´où les luttes des mouvements sociaux pour maintenir leur autonomie organisationnelle.

Après le déjeuner servi par les mêmes mains qui ont fait le petit déjeuner, des membres de la brigade participent à une expérience sur les composteurs en utilisant les pelures de fruits, les restes alimentaires, un peu de sciure, de l’herbe, etc.. Démonstration de la facilité avec laquelle on peut créer un jardin à la maison avec beaucoup d’aliments sains.

L´après-midi on aborde le thème des médias et en particulier des radios communautaires. Il m´incombe de parler de l’expérience de la radio communautaire Campeche pour alimenter le débat. J’ai raconté l’histoire de notre radio, née après la discussion du Plan Directeur pour la ville de Florianópolis, et de la nécessité des résidents d´informer sur les luttes du quartier. J´ai expliqué la différence entre la radio libre et la radio communautaire. La radio communautaire exige le lien avec la communauté, elle débat et contribue aux décisions, la radio communautaire est un engagement.

J’ai parlé de la difficulté que nous rencontrons pour créer le lien avec le commerce local, à travers les supports culturels. De la nécessité qu´une personne soit toujours au contact et dans la recherche de ces partenaires qui aident aussi la radio à exister. Nous n´avons pas encore atteint cet objectif, le travail reste à faire. J’ai également parlé des membres de la radio qui sont les habitants, qui peuvent contribuer á la production des programmes, participer à des activités et rendre la radio plus dynamique.

C´était un débat en cercle, qui peut commencer n’importe où, comme le font les zapatistes. Ont surgi des regards curieux et le désir d’être en mesure de construire des stations de radio communautaires dans les autres communautés. Ou encore la nécessité de lutter pour que l’identité et la beauté du lieu de vie soient respectés, de la même manière que nous luttons pour Campeche.

En fin de l’après-midi, nous sommes allés à une cascade pour écouter les galets rouler sous le courant de l´Histoire, pour continuer demain á chercher comment construire une vie meilleure pour tous.

Source : http://www.mst.org.br/node/12913

Traduction: Thierry Deronne

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L´entreprise minière Brésilienne Vale élue « pire entreprise de l´année » pour son lourd dossier de violations des droits de l’homme et de destructions de l´environnement
8 février 2012, 2:39
Filed under: Appel à mobilisation, Solidarité internationale

Les «Oscars de la honte» ont été remis en marge du World Economic Forum de Davos. (Keystone)

«Pour protéger notre environnement et notre société, il est nécessaire de respecter deux conditions fondamentales: la création de nouvelles règles étatiques pour empêcher les abus d’un côté, un plus grand engagement de la part des individus et des entreprises afin de garantir une vraie responsabilité et réduire le fossé entre riches et pauvres de l’autre.»

Hôte d’honneur de l’édition 2012 des Public Eye Awards, le Prix Nobel d’économie Joseph E. Stiglitz a souligné l’importance revêtue par ce prix de la honte, qui a permis d’identifier «quelques-unes des multinationales les plus irresponsables de 2011». Joseph E.Stiglitz s’est dit étonné de voir à quel point les activités de ces entreprises sont omniprésentes dans notre vie quotidienne. Il a également estimé que la liste des candidatures aurait pu être facilement rallongée.

«Certes, des entreprises ont réussi à donner le bon exemple, mais d’autres se sont obstinées sur le mauvais chemin. Dans le secteur financier, par exemple, certains instituts se sont lancés dans une politique de prêts rapaces et ont pris des risques exagérés. Sans parler des banques qui ont reçu une aide étatique sans aucune exigence de contrepartie, avant de trahir la confiance de ceux qui croyaient à un changement de route possible».

Et c’est précisément un institut financier qui a été distingué cette année par les Public Eye Awards, remis par deux organisations non gouvernementales suisses (ONG), la Déclaration de Berne et Greenpeace. La banque britannique Barclays a été distinguée par le jury pour «s’être enrichie sur le dos des plus pauvres». «Barclays a spéculé sur les produits agricoles, provoquant des fluctuations drastiques des prix des denrées alimentaires de base comme le maïs, le soja ou le blé», a commenté Amy Horton, du World Development Movement, l’ONG qui a présenté la candidature de Barclays.

Pour sa part l´entreprise minière Brésilienne Vale, premier producteur mondial de minerai de fer, a été élue comme la pire par la société Public Eye Award, lors du vote  organisé par Greenpeace Suisse et la Déclaration de Berne, ONG helvétique de défense de l´environnement qui surveille les sociétés dans le cadre d´une relation plus équitable entre le Nord et le Sud.

Vale a reçu 25.041 votes de 88.766 exprimés via le site Web de Public Eye pour le « prix Nobel de la honte. »

« L’histoire des 70 ans de la société est marquée par la répétition de violations des droits de l’homme, des conditions de travail inhumaines, le pillage des biens publics et l’exploitation impitoyable de la nature », a déclaré Public Eye.

L’élément principal dans la nomination de la société est le barrage controversé de Belo Monte en Amazonie brésilienne, qui une fois construit, deviendrait le troisième plus grand barrage au monde.

Vale participe à ce projet qui aurait pour conséquence d’inonder des milliers d’hectares de forêt amazonienne et de déplacer 40.000 personnes, dont certaines d’entre elles sont des communautés indigènes vivant en isolement volontaire.

L´entreprise Vale possède également une longue histoire de destructions de  l’environnement et de violations des droits humains.

Vale est responsable de 4% des émissions de carbone au Brésil et utilise 1,2 milliards de m3 d’eau, soit l’équivalent de la quantité nécessaire pour nourrir 22.000 personnes, selon Public Eye.

« Grèves prolongées au Canada, déplacement forcé de milliers de personnes au Mozambique, utilisation d´agents paramilitaires pour réprimer les chefs de village traditionnels au Pérou, attaque contre les syndicats en Colombie et graves dommages pour l’environnement dans les territoires autochtones en Nouvelle-Calédonie, ne sont que quelques exemples de conflits récents » a déclaré l´organisation.

« Une enquête menée par la Fédération internationale des droits de l’homme a révélé l’existence de graves problèmes de santé dans les communautés vivant autour de ses usines de charbon et des usines de fonte de leur partenaire privilégié au Brésil. »

La multinationale Vale a rejeté les accusations et a décliné l’invitation des organisateurs à assister à la remise du prix. Jusqu’à présent, aucun représentant d’une société épinglée n’est jamais venu récupérer son prix dans la station grisonne.

Source : http://www.noticiasaliadas.org/articles.asp?art=6548 (Traduction : T. Deronne) et Stefania Summermatter, pour Swissinfo.ch

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« POUR AFFRONTER LA CRISE CAPITALISTE NOUS AVONS BESOIN D’UNITÉ ET D’ACTIONS DE MASSE INTERNATIONALE », par Joao Pedro Stedile (MST, Brésil)
6 février 2012, 4:27
Filed under: Lutte, Solidarité internationale


1. Le Forum social de Porto Alegre.

Durant cinq jours des centaines de militants sociaux, des organisations et des intellectuels se sont réunis à Porto Alegre, pour effectuer divers débats et convergences de dialogues sur la crise capitaliste mondiale et ses conséquences sur l’environnement et les populations.

L’événement qui s’est tenu entre 24 et 29 Janvier n’a pas été aussi glamour, ni massif comme d’autres occasions. Ce n’était pas un forum mondial, c’était juste un forum international thématique, se concentrant sur la crise et sur l’environnement. Par conséquent la participation était plus militante et plus représentative. Il y avait des dizaines de réunions, d’ateliers, de séminaires et de débats entre les différents réseaux internationaux et les articulations sociales. D’où leur importance, demeurant en tant qu’un espace d’exposition d’idées, de débats et de dialogues entre les différentes entités et de visions du monde.

2. L’unité dans l’analyse de la situation.

Le résultat de ces dialogues, c’est qu’une coïncidence d’analyses et évaluations se sont produits entre  les mouvements sociaux les plus divers (au Brésil et en Amérique latine, certains pays européens) des intellectuels engagés avec le peuple, les organisations de la société civile et des militants anonymes, mais très combatif. Tous d’accord que nous sommes au début d’une crise, prolongée, structurelle du capitalisme, maintenant globalisé, mené par le capital financier et leurs sociétés transnationales. Que les Etats nationaux et leurs gouvernements sont à la merci des intérêts des grandes entreprises, et ses mains attachées peu à prendre des mesures efficaces qui pourraient résoudre la crise sans affecter les travailleurs.

Tous ont convenu que la crise, les grandes firmes capitalistes, leurs banques et les sociétés et leurs gouvernements nationaux, sont en train de bouger et adoptent  les stratégies suivantes:

a) Utiliser les ressources publiques à leur avantage et ainsi surmonter la crise;

b) Provoquer des conflits bellicistes régionales, pour satisfaire les exigences du complexe militaro-industriel;

c) Réprimer les mobilisations populaires, comme cela se fait dans tous les pays où il y a des manifestations, y compris les Etats-Unis et en Europe;

d) S’approprier des ressources naturelles, en les privatisant vers les entreprises comme un moyen de transformer le capital fictif en patrimoine; des biens effectifs pour faire donc à la prochaine étape les transformer en profits extraordinaires;

e) Transformer  les pays de l’hémisphère sud en banals exportateurs de matières premières pour leurs besoins;

f) Faire monter le chômage dans l’hémisphère nord, particulièrement chez les jeunes et les travailleurs des industries;

g) Qu’ils peuvent utiliser la conférence de Rio + 20, comme le théâtre international pour dire qu’ils sont intéressés par la économie durable et pour la création d’un nouveau marc légal qui les donnent de la crédibilité pour qu’ils s’approprient des ressources naturels; de ce qu’on nome d’économie verte et continuer à accumuler des profits avec la couleur verte;

3. Les propositions unitaires pour affronter la crise.

Face à cette situation, qui s’est tenu à Porto Alegre, la dernière activité du Forum, un important rassemblement international des mouvements sociaux, qui a produit un document d’analyse et qui a scellé un accord unitaire entre toutes les initiatives visant à:

a) Dénoncer les États et gouvernements qui fonctionnent uniquement en faveur du capital;

b) Dénoncer cette mascarade d’économie verte comme un leurre pour cacher la cause réelle des problèmes environnementaux qui se reproduisent dans le monde;

c) Savoir  clairement que les principaux ennemis du peuple dans cette phase du capitalisme, est la capital financier, les sociétés transnationales, et le processus de militarisation et de répression qui ont lieu dans le pays;

d) Lutter pour une véritable démocratie qui va au-delà de la simple représentation formelle, la  manipulation que les capitalistes opèrent par rapport aux gouvernements et construire de nouvelles formes de participation populaire dans la construction de l’avenir de chaque pays;

e) S’efforcer à réaliser des grandes mobilisations de masse dans tous les pays, contre les ennemis communs, la seule façon que nous pouvons changer le rapport de  force actuel;

f) Défendre les ressources naturelles, comme une question de souveraineté nationale et populaire, face à l’offensive et l’appropriation privée du capital;

g) Exiger des gouvernements des politiques publiques visant la protection des intérêts de la majorité de la population, spécialement les plus pauvres et les travailleurs;

h) Faire des efforts pour répondre aux monopoles des moyens de communication de masse, qui dans tous les pays manipulent les masses et déforment les vraies causes de la crise et ses graves conséquences pour l’humanité;

i) Accroître les efforts pour construire l’unité entre toutes les forces sociales dans notre pays et au niveau international, la seule façon d’affronter le pouvoir du capital;

j) Programmer la semaine du 5 Juin, comme le grand rendez-vous mondial en défense de l’environnement et contre les sociétés transnationales;

k) Programmer le rendez-vous du 18 au 26 Juin à Rio de Janeiro à une grande mobilisation mondiale, avec un campement permanent, pour réaliser le Sommet des peuples en alternative au sommet des gouvernements et du capital.

Vous voyez, les espaces de Porto Alegre ont été très fertiles dans la construction de la convergence et dans l’unité des intentions. Maintenant, il est prévu que toutes les forces impliquées, au Brésil, en Amérique latine et partout dans le monde, puissent aboutir à des pratiques et à des accords  programmatiques.

 

Source : http://www.lajiribilla.cu/2012/n561_02/561_35.html

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