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Par José Coutinho Júnior. De la Page du MST, www.mst.org.br, 29 juin2012.
Charles Trocante, poète et militant du Mouvement des Sans Terre de l’État du Pará, entre à l’Académie des Lettres du Sud et Sud-est de l’État du Para (ALSSP) ce samedi 30 juin 2012. Dans ces poèmes ce militant dénonce les fléaux du latifundio (grande propriété terrienne) et de l’agrobusiness dans la région.
Pour Ademir Braz, membre de l’ALSSP, “contrairement au lutteur de Drummond, cependant, il n’affronte pas les vocables, Il ne tente pas de les séduire pour trouver sa propre subsistance en un jour de vie. Il les cultive, en vérité, pour étancher la soif de justice d’un peuple et d’une terre profondément spoliées par la voracité du latifundio et des grandes corporations”.
Charles travaille sur des thèmes liés à la vie des travailleurs comme leur exploitation par les grandes entreprises:
Dure est La frontière
Et je ne suis pas fier du nickel et de son affliction
Il n’est pas à la mode
De travailler jusqu’à ce que la force soit un baume
Anthuriums
Veillées
La foi spontanément
Obéit à la foi
Est risible toute invention ou l’été
a été blessé
Je navigue
Un échafaudage de nuit a été vu
La fosse
Ouverte de la nature
A dormi avec moi toute l’aube
Tout ce que je dis
Est provisoire !
La souffrance du peuple à cause des maladies causées par l’extraction des minéraux par l’entreprise Vale de Rio Doce dans la région:
Quand je me laisse seul
sans cheval dans le pays étirant l’invisible,
De poteau en poteau
Je devine le détachement
La fièvre cachée poursuivant l’abdomen du temps
C’est une grippe!
Et son imprévisibilité est inconvenante
Dans la gorge
D’autres crachats se forment
J’appelle à une danse sans fin
à la rationalité
Mais elle tire en rafale
Et agite un pacte étrange
Intime.
Tout ce que j’ai vécu m’habite
Et je ne maigris pas un instant
Si tu veux vivre
Fais une armée pour le quotidien
J’ai calciné le calcul
Et les lieux.
La fatigue
Est la même qui s’assied à l’étal du marché
Un costume de choses âpres.
La cérémonie aura lieu dans l’école Irmã Teodora, Liberdade, Marabá (PA), à 17h. Charles occupera la chaire nº16, et aura comme parrain l’écrivain de l’État du Para Dalcídio Jurandir (1909-1979), romancier qui a fait exister l’Amazonie dans la littérature du Brésil, en plus d’évoquer le prolétariat brésilien dans ses oeuvres.
Traduction: Thierry Deronne
Source: http://www.mst.org.br/Militante-do-MST-sera-empossado-na-Academia-de-Letras-Sul-e-Sudeste-Paraense
URL de cet article: https://mouvementsansterre.wordpress.com/2012/06/30/un-militant-du-mst-entre-a-lacademie-des-lettres-du-sud-et-du-sud-est-de-letat-du-para/
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Brasilia, le 27 juin . Le Ministre brésilien des Affaires Étrangères Antonio Patriota (photo) a reçu aujourd’hui les délégations de plusieurs mouvements sociaux parmi lesquels le Mouvement des Travailleurs Sans Terre (MST, www.mst.org.br). Ces mouvements ont exigé non seulement la suspension du Paraguay du Mercosur mais aussi « l’intégration immédiate du Venezuela dans ce marché commun » pour répondre à la destitution de Fernando Lugo comme président paraguayen.
Alexandre Conceiçao (photo), membre de Via Campesina et porte-parole du Mouvement des Sans Terre qui participait à cette rencontre, a expliqué : “c’est ce même congrès paraguayen qui a renversé le président Lugo, qui bloque depuis longtemps l’adhésion du Vénézuéla au Mercosur alors que celle-ci a déjà été approuvée par les parlements d’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay. Les organismes internationaux doivent enquêter au Paraguay, nous avons déjà l’expérience de plusieurs coups d’État ou de tentatives au Venezuela (2002), au Honduras (2010) et en Equateur (2011). Nous ne pouvons permettre que le Paraguay s’ajoute à cette liste » a ajouté Conceiçao.
La reunión avec le Ministre Patriota s’est tenue à huis-clos et le porte-parole du Ministère des Relations extérieures, Tovar Nunes, a déclaré aux journalistes que la position des mouvements sociaux sur la destitution de Lugo « est semblable à celle du Gouvernement brésilien ». Celui-ci a « condamné » le « caractère sommaire » du jugement réalisé par le Congrès paraguayen.
Le porte-parole de la chancellerie a précisé que l’adhésion du Venezuela serait du ressort du sommet qui doit avoir lieu dans la ville argentine de Mendoza ce vendredi, sans pouvoir affirmer encore si ce thème serait abordé. « Il s’agit d’abord de décider la suspension effective du Paraguay » a expliqué Tovar, qui a indiqué que le Ministre Patriota “a bien reçu la proposition” des mouvements sociaux et en a “pris bonne note”.
Tovar a rappelé que le Mercosur a décidé d’exclure le Paraguay de son sommet à Mendoza, et qu’on y débattra de l’application de la “clause démocratique” du Mercosur, qui impliquerait des sanctions plus sévères et une exclusion virtuelle pour les pustchistes d’Asunción.
Les militants des mouvements sociaux ont remis un document contresigné par des dizaines de mouvements sociaux et de parlementaires brésiliens (voir la liste plus bas) dans lequel ils condamnent le coup d’État mené contre Fernando Lugo, les institutions et le peuple paraguayens, qui constitue une menace pour l’ensemble des démocraties de la région et qui a été mené à travers un procès « sommaire » de moins de 36 heures sur la base « d’accusations vagues et sans preuves consistantes ». Le document rappelle les clauses démocratiques et les protocoles de sanctions en cas de rupture de la démocratie en vigueur dans l’UNASUR et le MERCOSUR et appelle à concrétiser l’adhésion immédiate du Venezuela à ce dernier, jusqu’ici empêchée par le veto du Sénat qui a renversé Lugo. Selon Tovar, le Gouvernement brésilien est d’accord sur l’essentiel avec tous les points du document et se rendra au sommet de Mendoza « avec l’appui politique des mouvements sociaux”.
Liste des mouvements sociaux, députés et sénateurs présents à la réunion avec le chancelier Antonio Patriota et qui ont ont signé et remis au Ministre cet appel contre le coup d’État au Paraguay :
– Lindbergh Farias, Sénateur du Parti des Travailleurs, Rio de janeiro
– Rodrigo Rolemberg, Sénateur du PSB, Brasilia DISTRICT FÉDÉRAL
– Humberto Costa, Sénateur du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) pour Pernambuco
– Vanessa Grazziotin, Sénatrice du PC Brésilien, pour l’Etat d’Amazonas
– Randulfe Rodrigues, Sénateur du PSOL pour l’État d’Amapá
– Paulo Tadeu, Député Fédéral du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) pour Brasilia DISTRICT FÉDÉRAL
– Fernando Ferro, Député Fédéral du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) pour Pernambuco
– João Paulo, Député Fédéral du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) pour Pernambuco
– Valmir Assunção, Député Fédéral du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) pour Bahia
– Pe Ton, Député Fédéral du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) pour le Piauí
– Mariana Santanna, Députée Fédérale du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) pour Goiás
– Luci Choynaki, Députée Fédérale du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) pour Santa Catarina
– Jesus Rodrigues, Député Fédéral du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) pour le Piauí
– Leonardu Monteiro, Député Fédéral du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) de Minas Gerais
– Pe. João, Député Fédéral du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) de Minas Gerais
– Paulo Teixeira, Député Fédéral du PARTI DES TRAVAILLEURS (PARTI DE DILMA ROUSSEF) de São Paulo
– Mauricio Andrade, Archevêque de l’Église Anglicane
– João Paulo Rodrigues, Coordination Nationale du MST (MOUVEMENT DES TRAVAILLEURS RURAUX SANS TERRE)
– Alexandre Conceição, Coordination Nationale du MST (MOUVEMENT DES TRAVAILLEURS RURAUX SANS TERRE)
– Mayra Lima, MST (MOUVEMENT DES TRAVAILLEURS RURAUX SANS TERRE)
– Nei Zavascki, MST (MOUVEMENT DES TRAVAILLEURS RURAUX SANS TERRE)
– José Batista de Oliveira, MST (MOUVEMENT DES TRAVAILLEURS RURAUX SANS TERRE)
– Ana Moraes, MST (MOUVEMENT DES TRAVAILLEURS RURAUX SANS TERRE)
– Magnólia Santos, Mouvement des Femmes Paysannes
– Gilberto Schineider, Mouvement des petits Agriculteurs
– Gésio Passos, Intervozes
– Matheus Malta, Union Nationale des Étudiants
– Daniel Elias, Union Nationale des Étudiants
– Guilherme Guimarães, Union Nationale des Étudiants
– Clarissa Alves, Union Nationale des Étudiants
– Camila Moreno, Union Nationale des Étudiants
– Jonatas Moreti, Union Nationale des Étudiants
– Heloisa Lemen Silva, Union Nationale des Étudiants
– Antonio Escrivao Filho, Terre de Droits
– Ricardu Neder, UnB
– Ismael Cezar, CUT, Centrale Unique des Travailleurs du Brésil
– Pedro Rafael Ferreira, Syndict des Chercheurs d’ EMBRAPA- sinpaf
– Vicente Almeida, Sinpaf
– Magnete Barbosa Guimarães, Syndicat des professeurs -SINPRO – DISTRICT FÉDÉRAL
– Marina da Rosa Pinto, Andes – syndicat des professeurs universitairs du Brésil
– Luiz Henrique, Andes
Traduction: Thierry Deronne (avec EFE et www.mst.org.br)
Vidéo ci-dessous: bref rappel du coup d’État mené au Paraguay par un Sénat lié directement aux grandes mafias, notamment celles des grands propriétaires terriens, et soutenu en sous-main par les États-Unis. Images de la mobilisation des mouvements sociaux brésiliens.
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mardi 26 juin 2012, mis en ligne par Dial
Karthala, 2012
collection Signes de temps
ISBN : 978-2-8111-0707-9
344 pages, 29 euros
Préface de Luc Boltanski.
Quatrième de couverture
Le Brésil, un pays immense, grand comme quinze fois la France, compte des exploitations agricoles qui peuvent dépasser les 100 000 hectares. Certaines peuvent reposer sur de faux titres de propriété. À côté d’elles, des milliers de paysans « sans terre » sont chassés de leur lopin par les hommes de main de gros fermiers et sont contraints de migrer dans les favelas (bidonvilles) de famine.
Le Mouvement des Sans Terre (MST) organise ceux qui veulent retrouver leur dignité en « occupant » des morceaux de ces milliers d’hectares souvent laissés en jachère. Ils y créent des « exploitations coopératives » pour nourrir leurs familles, avoir les moyens d’instruire et d’éduquer leurs enfants, c’est-à-dire de reprendre le goût de la vie.
Le livre de Susana Bleil, elle-même brésilienne et aujourd’hui maître de conférences à l’Université du Havre, est la reprise pour un plus large public de sa thèse en sociologie soutenue en mai 2009 à Paris (EHESS). Elle y retrace l’occupation d’une terre par seize familles Sans Terre. Elle en décrit les références lointaines, tant spirituelles (tout un courant de l’Église catholique du Brésil), avec les grandes figures qui l’ont porté – les évêques Pedro Casaldáliga et Helder Câmara, le théologien franciscain Leonardo Boff, le dominicain frei Betto –, que politiques (les méthodes d’analyse marxiste plus que l’adhésion au matérialisme historique) et même pédagogiques (celle de Paulo Freire).
Sur les années 2000 à 2003, elle suit l’évolution de cette communauté humaine organisée en coopérative agricole (COPAVI), qui gagne progressivement la confiance des habitants de la ville voisine, au début hostiles à leur occupation. Elle termine par l’analyse du sens quasi religieux, bien que nettement sécularisé, de la mística, lors de la fête du dixième anniversaire de leur communauté. Il s’agit en effet, à travers la mística, de « faire mémoire » au sens fort du terme, entre eux et avec tous les amis venus les rejoindre à cette occasion, au terme de ces dix ans de galère et finalement de victoire.
Table des matières
Préface de Luc Boltanski, p. 7
Sigles, p. 13
Introduction, p. 15
Le contexte rural des années 1960-1980, p. 16
La singularité du MST et des militants Sans Terre, p. 17
Un assentamento des Sans Terre organisé autour d’une coopérative agricole, p. 20
La méthode de recherche : entre la voix et le regard, p. 22
Un sujet encore méconnu du public français, p. 23
PREMIÈRE PARTIE
Constituer la concentration de la terre en problème public
1. Force et violence des hiérarchies sociales, p. 29
L’affaire Southall : quand l’État aide les riches, p. 31
La rhétorique de la haine, p. 32
Supprimer aux Sans Terre leur humanité : le pouvoir des mots, p. 33
La persistance des antagonismes sociaux, p. 38
Racines du pouvoir et de la violence illimités des propriétaires terriens, p. 41
L’usage de la terre : la riche plantation et la roça misérable, p. 42
L’accès à la terre : un droit réservé aux « hommes bons », p. 43
Vivre dépossédé de soi, p. 46
L’esclavage et son héritage : le « désordre » éthique et moral, p. 47
Rapport du frère dominicain Xavier Plassat, p. 50
Le stigmate du travailleur rural : bête, incapable, paresseux
et analphabète, p. 52
Jeca Tatu : mythe et réalité de la race dégénérée, p. 52
Le choc culturel des colons européens : « Nous ne sommes pas des esclaves ! », p. 57
2. L’engagement de l’Église. Constitution d’un « public politique », p. 61
Sources lointaines, p. 62
La théologie de la libération : un engagement radical, p. 63
Le rôle des intellectuels français dans la constitution de la critique sociale, p. 64
L’engagement motivé par la foi : dévouement sacré et éternel, p. 66
Le concept de « public politique », p. 69
Témoigner de l’intolérable, p. 72
Pedro-Maria Casaldáliga : l’évêque de la liberté, p. 75
Dom Helder Câmara : l’action doit être éthique et morale, p. 81
Leonardo Boff : « Le Christ comme modèle d’action révolutionnaire », p. 87
Frère Betto : l’intellectuel de la mística de l’engagement, p. 89
La genèse d’un public politique par les Communautés de base, p. 92
La pastorale de la terre : méthode d’enquête et dénonciation publique, p. 97
Les martyrs et les assassins sont à la messe, p. 99
La propriété privée mise en question, p. 102
Annexe n° 1
Lettre de dom Pedro Casaldáliga au pape Jean-Paul II, p. 105
Annexe n° 2
Lettre de dom Xavier Maupeou au pape Benoît XVI, p. 115
3. Préhistoire et naissance du Mouvement des Sans Terre, p. 117
L’histoire d’un échec : la réforme agraire, p. 117
L’invention d’une grammaire de classe par le Parti communiste brésilien, p. 120
Les Ligues paysannes : version critique des travailleurs ruraux, p. 123
Les paradoxes politiques de la loi régularisant la propriété foncière, p. 128
Occuper, la croix et la Bible en main, p. 129
Droit à la terre et occupation, p. 131
Rattachement à un courant de l’Église, p. 133
Un événement fondateur du MST : l’encruzilhada Natalino, p. 138
De la lutte collective à un public politique, p. 146
DEUXIÈME PARTIE
L’Assentamento Santa Maria : une communauté politique
4. Quand le terrain construit le chercheur, p. 155
Le choix d’un terrain d’étude, p. 156
Condition d’insertion : « Apprivoisement réciproque », p. 157
Une confiance jamais définitivement acquise, p. 163
5. Constituer la communauté, p. 167
Fondateurs et fondations, p. 167
Le courage des pionniers, p. 167
L’incarnation du leader politique : Solange Czycza, p. 170
Une socialisation politique précoce : Célia de Sousa Soares, p. 173
Du mépris à l’engagement : Terezinha Gonçalves, p. 176
Dureté d’une vie nouvelle, p. 180
Des règles pour faire lien, p. 183
La COPAVI et le MST : une fraternité militante, p. 186
Récit d’occupation de Santa Maria, p. 188
6. L’action militante. Devenir une famille « élargie », p. 195
S’engager dans une deuxième famille, p. 199
Avoir le « collectif dans le sang », p. 204
Accepter d’être formé dans les réunions, p. 205
Manger ensemble : confirmer la communauté au quotidien, p. 208
Étendre la « famille » aux proches, p. 210
Être converti « à la cause », facteur de longévité dans la communauté, p. 214
Le « monde » qui soutient la COPAVI, p. 220
Se faire reconnaître par le village de Paranacity, p. 222
Agir selon des valeurs civiques et morales, p. 222
Le soutien de l’Église des pauvres et de la municipalité de Paranacity, p. 225
Résoudre les conflits internes avec l’aide d’un tiers, p. 226
« La lutte politique est importante… mais pas plus que la famille ! », p. 227
« Entre la règle générale et le bien-être de chaque associé », p. 230
Difficulté à sortir de la logique individualiste, p. 233
TROISIÈME PARTIE
L’utopie au quotidien
7. Une culture politique métissée. Personnalisme chrétien et socialisme, p. 243
Organiser le peuple, valoriser la personne, p. 247
Signes et marqueurs, p. 252
Valoriser la culture populaire, p. 254
Une grammaire affective au fondement de la communauté, p. 257
Faire de l’occupation un acte fondateur, p. 259
Un Che Guevara non violent, p. 261
L’utopie en acte : la coopérative, p. 265
L’œuvre de Paulo Freire : la bible du MST, p. 270
Gestation d’une pensée, p. 271
L’appropriation de la pensée de Paulo Freire par le MST, p. 277
Une école à soi, p. 280
8. L’enchantement par la mística , p. 285
Repères historiques et usages politiques des célébrations, p. 28
Le sens de la mística, p. 289
Une pratique préexistante au MST, p. 301
Une mística ratée : les limites de la participation du sociologue, p. 304
Rendre visible et sensible l’idéal et l’avenir dans le présent de l’action, p. 306
Une mística célèbre une tragédie, p. 309
De la mémoire à l’espoir, p. 310
La mémoire collective, une force pour avancer, p. 310
Le pouvoir d’imaginer un autre monde, p. 313
Conclusion Une communauté militante, p. 317
L’étoffe des cadres, p. 318
L’occupation de terre, un « rite de passage », p. 320
Les épreuves quotidiennes au sein de la COPAVI, p. 322
La régénération de l’engagement politique par la mística, p. 324
Annexe n° 3
Brasilia « ferme la bouche » de l’INCRA, p. 327
Glossaire, p. 329
Cartes, p. 333
Source: http://www.alterinfos.org/spip.php?article5608
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Présentation de la COPAVI, son histoire, son organisation démocratique et horizontale, la lutte pour la terre et la réforme agraire au brésil. L’histoire du Mouvement des Sans Terre. Projets de coopération avec Terra Libra pour la remise aux normes de la production de cachaça (rhum) artisanale et biologique.
La COPAVI (Coopérative de producteurs agricoles Victoria) est une coopérative du Mouvement des Sans Terre située à Paranacity, dans l’Etat du Parana, au sud du Brésil.
Née en 1984, le Mouvement des Sans Terre (MST) est considéré aujourd’hui comme le plus grand mouvement social d’Amérique Latine. Depuis près de 30 ans, il lutte pour une réforme agraire et l’occupation de terres non exploitées par des paysans qui en sont privées. Basée sur le slogan « la terre appartient à celui qui la travaille », le MST organise l’occupation de terres et le développement des communautés qui s’y installent.
Créée en 1993, la COPAVI est issue d’une de ces occupations de terres de grandes propriétés foncières non exploitées. Dès le départ, les familles installées décident d’en faire un projet totalement collectif. Aujourd’hui, les membres des 22 familles qui composent la COPAVI sont associés de la coopérative et sont donc tous responsables du bon fonctionnement de celle-ci.
Fidèle à la philosophie du Mouvement, la COPAVI a d’abord comme objectif l’autonomie et l’autosuffisance. Ainsi, outre les dérivés de deux grandes familles de produit, le lait et la canne à sucre, la coopérative a également une production variée de légumes et un cheptel d’élevage destinés à nourrir la communauté.
L’organisation est basée sur un très fort esprit collectif : toutes les décisions importantes concernant la production ou la vie en communauté sont prises collectivement ; les logements sont mis gratuitement à la disposition des familles, certaines productions de la collectivité sont gratuites (légumes, lait, sucre…), d’autres sont réparties équitablement entre tous les membres (viande).
Depuis ses origines, Terra Libra est un partenaire de la COPAVI à travers l’importation de sa cachaça, le rhum brésilien. Terra Libra propose ainsi une cachaça artisanale, naturelle et vieillie en fût de chêne qui rivalise avec les meilleurs rhums, un subtil goût de solidarité en plus…
Si cette cachaça n’a pas de certification biologique officielle, la production de canne à sucre respecte le cahier des charges d’Ecovida, un système de certification associatif et indépendant qui garantit la qualité biologique des petites productions paysannes à la manière de Nature et Progrès en France. Cet organisme de certification ayant fait le choix de ne pas certifier de boissons alcoolisées, la COPAVI réfléchit à faire appel à un organisme de certification par tiers pour faire reconnaître la qualité biologique de leur boisson.
Source : http://www.terralibra.fr/La-COPAVI-Mouvement-des-sans-Terre
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Pour une information continue en français sur les activités du MST : https://mouvementsansterre.wordpress.com/
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22 juin 2012.
Les Sans Terre ont organisé une marche pacifique face à l’hacienda Cedro, Marabá, dans l’État du Pará, le jeudi 21 juin 2012 dans la matinée.
Cette hacienda Cedro fait partie du patrimoine du groupe privé Agricole Santa Bárbara.
Le patron du groupe est le banquier corrompu Daniel Dantas qui a racheté 56 haciendas et concentre 600 mille hectares de terres cultivables.
La zone, qui a été achetée à La famille Mutran, est une terre volée selon l’Institut des Terres du Pará.
Les travailleurs exigent l’expropriation en vertu de la Réforme Agraire et la création d’une unité de production agricole dans la zone volée.
Des vigiles privés, des gardes dotés d’armement moderne, répondent en tirant sur les hommes, les femmes et les enfants.
Les manifestants lancent des pétards pour se défendre et courent vers les hommes de main armés qui prennent la fuite.
Les Sans Terre poursuivent la marche.
Bilan: 12 personnes blessées – dont un enfant.
Jusqu’à quand les travailleurs sans terre devront-ils payer de leur sang la lutte pour la terre ?
Regardez la vidéo:
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Reportage photographique quotidien : http://www.flickr.com/photos/cupuladospovos/
Actualités, photos et vidéos sur www.viacampesina.org (Rio de Janeiro, le 14 juin 2012) Près de 3000 paysannes et paysans du mouvement international La Via Campesina, parmi lesquels le Mouvement des Travailleurs Sans Terre (www.mst.org.br), se mobilisent à Rio pour dire NON à la marchandisation de la vie et de la nature lors du Sommet des Peuples en faveur des biens communs et pour la justice sociale et environnementale. Le Sommet des Peuples est un espace de discussion, de débat et d’élaboration de propositions alternatives de la société civile mondiale et des mouvements sociaux. La Via Campesina a participé de manière active à sa construction afin de dénoncer les fausses solutions modèle économique qui ayant échoué, se pare maintenant de l’appellation « économie verte ». Durant les mobilisations de Rio, La Via Campesina defendra l’agriculture paysanne durable comme étant une véritable solution aux crises mondiales climatique et environnementale. La délégation de La Via Campesina participera à plusieurs assemblées plénières et à la mobilisation mondiale qui aura lieu le 20 juin à Rio de Janeiro à l’intersection de l’Avenida Rio Branco et de l’Avenida Presidente Vargas. Le mouvement paysan a participé de manière active à la préparation du Sommet des Peuples qui aura lieu parallèlement à la Conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio+20). Cette conférence marque le 20e anniversaire de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (Rio 92). L’espace politique le plus important du Sommet des Peuples sera l’Assemblée Permanente des Peuples. Elle s’organisera autour de trois axes : – la dénonciation des causes structurelles de la pauvreté mondiale et de la crise environnementale ainsi que la dénonciation des nouvelles formes de reproduction du capital ; – les solutions réelles et les nouveaux cadres conceptuels ; – les priorités, les campagnes de sensibilisation et de mobilisation de la lutte anticapitaliste à la suite de Rio+20. La Via Campesina est un mouvement international qui réunit près de 200 millions de paysannes et paysans, petits et moyens producteurs, sans terre, travailleurs ruraux et populations autochtones du monde entier, femmes et jeunes du monde rural. Le mouvement prône l’agriculture paysanne de petite échelle et durable comme moyen de promotion de la justice sociale et de la dignité. Il réunit plus de 150 organisations de près de 70 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques. Document de positionnement de Via Campesina pour Rio Si vous souhaitez interviewer des paysannes et des paysans de différents continents merci de nous demander notre liste des porte-paroles de La Via Campesina à Rio. *CONTACTS PRESSE* Luiz Felipe Albuquerque +55 (21) 6951-0341 Maria Mello +55 (61) 8239 5569 *AGENDA :* 17 juin toute la journée : 5 réunions plénières à l’approche de l’Assemblée des Peuples. Sujets abordés : Droits de l’homme et Justice ; Biens communs ; Souveraineté alimentaire ; Extractionnisme ; Autres cadres conceptuels 18 juin : Journée de Mobilisation des Femmes 18 juin : Journée de Mobilisation contre les sociétés 18 juin, matin : Activités autogérées/discussions et mobilisation 18 juin, après-midi : 5 réunions plénières avant l’Assemblée des Peuples 19 juin, matin : Activités autogérées/discussions et mobilisation 19 juin, après-midi : Assemblée des Peuples ? Causes structurelles et fausses solutions 20 juin : Mobilisation mondiale ? Sommet des Peuples pour la justice sociale et environnementale, contre la marchandisation de la vie et en faveur des biens communs (manifestation à Rio de Janeiro au croisement entre l’Avenida Rio Branco et l’Avenida Presidente Vargas) Visite de Vila Autódromo Marche dans le centre de Rio de Janeiro 21 JUIN : JOURNEE DE MOBILISATION DE LA VIA CAMPESINA 21 juin, après-midi : Assemblée des Peuples ? Nos solutions 22 juin, matin : Assemblée des Peuples ? Priorités des luttes et des campagnes menées par les Peuples 22 juin, après-midi : Acte culturel de clôture 23 juin : Evaluation
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1302185889_Dossie contra criminalizacao dos movimentos sociais[1] 
Par Reynaldo Costa, de La Page du MST
Quatre mercenaires fortement armés ont envahi ce jeudi (24 mai 2012) le campement de Roseli Nunes, dans la ville de Senador La Roque, dans l’état du Maranhão. Ces « pistoleros » font partie d’une milice rurale forte de 15 hommes établie dans une hacienda voisine à la zone occupée.
Les habitants du campement avaient été précédemment intimidés par ces hommes de main qui les avaient prévenus qu’ils feraient envahir le campement pour y rechercher les dirigeants du MST. Organisés, les travailleurs ruraux sans terre ont réussi à faire échouer l’attaque des quatre hommes arrivés au camp en moto. Après leur reddition, les bandits armés ont été remis à la police.
Cependant, sans les avoir même entendus, le chef de la police locale les a libérés contre le paiement d’une caution pour simple détention illégale d’arme. L’autorité n’a pas pris en compte les menaces subies par les travailleurs ruraux sans terre.
Tension permanente
La milice qui fait régner la terreur autour du campement est soutenue par les propriétaires des zones de Cipo Cortado, Rollete, la Boca da Mata et Barreirão, et est commandée par Zé Bonfim, mercenaire responsable de la mort de nombreux travailleurs ruraux sans terre dans des conflits de terre dans la région pendant les décennies du joug de l’Union Rurale Démocratique (UDR). D’autres informations indiquent qu’un sergent et trois policiers à la retraite dirigent la milice.
Ce n’est pas la première fois que des bandits armés menacent des familles de travailleurs ruraux sans terre qui vivent à cet endroit. Dès la fin de 2007, une milice qui gardait le siège social de l’hacienda « Cipo Cortado » a intimidé les Sans Terre qui avaient occupé la zone, par des tirs d’armes à feu et des patrouilles organisées aux abords du campement.
En novembre 2010, des travailleurs ruraux sans terre ont été enlevés et emmenés jusqu’au siège social de l’hacienda où ils ont été interrogés avec des armes à feu pointées sur leurs têtes. Les bandits armés ont essayé d’obtenir des informations sur les dirigeants du MST dans la zone.
Dans les périodes de culture, des propriétaires voisins au camp ouvrent les clôtures de leurs latifundio pour que le bétail aille manger les récoltes des travailleurs ruraux sans terre.
250 familles Sans Terre occupent l’hacienda Cipo Cortado depuis novembre 2007. La ferme est une des 12 propriétés qui composent le domaine Boca da Mata Berreirão. En juin 2008, la Justice Fédérale a décrété l’expropriation du domaine de 114 mille hectares et en a cédé la propriété à l’Institut National de Colonisation et de la Réforme Agraire (Incra). Cependant, jusqu’à aujourd’hui, la zone n’a pas été récupérée par l’Institut en raison de la résistance des propriétaires terriens.
Les chiffres prouvent l’existence d’un mouvement violent contre des paysans, indigènes et quilombolas dans l’État de Maranhão. Selon les données de la Commission Pastorale de la Terre (CPT), environ 90 personnes sont menacées de mort dans cet état.
Ce jeudi, 12 familles ont été expulsées d’une propriété qu’elles occupaient depuis plus de cinq ans alors que d’après des rapports, cette propriété était abandonnée avant d’être mise en production par les travailleurs ruraux sans terre. Dans l’intervention, des hommes encapuchonnés sont arrivés, armés. et ont oblgé les familles à s’en aller.
Samedi dernier (19), la demeure du travailleur rural sans terre Francisco d’Assis a été envahie dans le quartier municipal d’Itinga de Maranhão. Il a été menacé de mort avec sa femme et leurs enfants. Francisco coordonne un groupe de familles qui attendent l’expropriation de l’hacienda Monte Alto, vouée à la Réforme agraire selon l’ordonnance présidentielle.
Le 28 avril, dans la ville de Grajaú, la Cacique de la Terre Indigène Canabrava Maria Amélia Guajajara, 52 ans, a été assassinée par des mercenaires se déplaçant en moto.
Le 14 avril, Raimundo Alves Borges dit « la Tête », leader et président de l’Unité de Production Agricole Terra Bela du MST, Buriticupu-MA, a été exécuté par des bandits armés.
Source : http://www.mst.org.br/Pistoleiros-invadem-acampamento-no-Maranhao
Traducteur : Ermelindo Tadeu Giglio pour www.mouvementsansterre.wordpresss.com
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Les 80 familles des campements d’Uberaba, dans le Triangle Mineiro, ont entamé la semaine passée, une marche jusqu’à la place Rui Barbosa, située dans le centre ville, pour dénoncer les violencs de la Police Militaire au cours d’une action d’expulsion.
Après les faits, une lettre a été envoyée au Défenseur Agraire National et Président de la Commission Nationale de Lutte contre la Violence rurale, le juge Gercino José da Silva Filho, afin de réclamer la protection des familles des campements, et de punir les policiers impliqués dans cette action.
« Le commandement de police d’Uberaba a toujours maintenu cette posture violente contre les mouvements sociaux dans la région. C’est aujourd’hui le moment de renouveler ces dénonciations », affirme Maísa, dirigeante régionale du MST. Evaldo Soares dos Santos, également dirigeant, complète à son tour : « il y a eu un grand abus de pouvoir. Ce fut une action conjointe des patrons d’usines, des propriétaires terriens et du pouvoir public pour nous déloger d’un domaine sans mandat de justice ».
La Commission des Droits de l’Homme a promis de faire parvenir cette dénonciation au « Défenseur Public » de l’Etat de Minas Gerais, avec l’ensemble des preuves recueillies.
La marche
Avant d’arriver à la place, les manifestants se sont arrêtés en face de l’Université Fédérale du Triangle Mineiro (UFTM), en soutien au mouvement de grève des fonctionnaires qui réclament une augmentation des salaires. Les étudiants, professeurs et employés de l’université ont salué ce soutien par une salve d’applaudissements.
Une audience publique populaire a également été réalisée, avec la présence de représentants de l’Incra, du Ministère du Développement Agricole, de la Commission des Droits de l’Homme de l’Assemblée Législative du Minas Gerais, de la CPT (Commission Pastorale de la Terre), et des syndicats et autres mouvements sociaux. Le pouvoir public local n’a dépêché aucune autorité afin d’accompagner l’évènement.
Expulsion
Dans la nuit du 17 avril, près de 80 familles, femmes, enfants, jeunes, adultes et personnes âgées, ont occupé l’hacienda Inhumas, en montant un campement afin de loger l’ensemble des personnes. La propriété de 890 hectares avait déjà été occupée par le passé, car l’Incra avait déjà effectué une expertise et décrété que cette aire était non productive, et soumise sur-le-champ à l’expropriation pour la Réforme Agraire.
Aux alentours de 5h30, le matin du 18 avril, les occupants ont été surpris par un coup de feu, tiré par des milices. Les travailleurs tentèrent de dialoguer avec les miliciens, pour éviter qu’il y ait des blessés. Après une intense négociation, les milices ont accepté d’attendre l’arrivée de la police.
Vers 8 heures, un lieutenant et un soldat sont arrivés au campement, accompagnés du locataire de l’hacienda. Ils ont allégué que l’occupation était illégale et ont menacé d’arrêter les travailleurs si ceux-ci n’évacuaient pas le domaine. Une demi-heure plus tard, douze voitures de la police militaire sont arrivées sur les lieux, avec des hommes lourdement armés. Ces derniers ont donné à peine 10 minutes aux occupants pour qu’ils démontent le campement et rassemblent leurs affaires. Le major présent au cours de cette action a menacé d’entrer et de « passer un grand coup de balai », utilisant des chiens pour intimider plus encore les familles.
Comme la région est dominée par la plantation de canne à sucre, il est de notoriété publique que l’usine Vale do Tijuco, qui appartient au groupe CMAA, est intéressée par ces 890 hectares afin d’étendre sa production. Ainsi l’entreprise a-t-elle envoyé deux autobus pour assister la police dans son transfert illégal des familles.
Les familles ont été emmenées jusqu’à la place Pie XII, dans le quartier Gameleira, en face de l’église Saint José. Les deux premiers jours, les occupants ont pu bénéficier des dépendances de l’église afin d’utiliser les toilettes et les douches, mais, après le second jour, il leur a été interdit d’entrer.
Ce furent neuf jours de campement précaire sur la place, sans accès aux conditions minimales d’hygiène et de repos. Ce fut seulement après que la pluie ne commence à tomber que la police permit que des abris en toile soient dressés afin d’abriter les manifestants.
Source : http://www.mst.org.br/node/13279
Traduction : Cécile Fontaine, pour www.mouvementsansterre.wordpress.com